samedi 21 mai 2016

A la conquête des montagnes Savoyardes

La coloc', ça a parfois du bon!

Je sais, vous allez me dire, quel est le rapport de cette première phrase avec le titre de cet article.
J'y arrive!

Il y a bientôt un an, mon Baloo normand c'est expatrié en Haute Savoie. Et depuis, il vit au quotidien les joies de la colocation. Etant de nature un peu casanière, et pas mal maniaque, la colocation a toujours été exclu de mes choix de vies. Mais pour aller voir l'ours, il a bien fallut s'adapter.
J'ai donc rencontré ses colocs, ce que je ne regrette aucunement, puisque l'une d'elle est devenue mon amie. Même mieux! Ma bougeuse de fesse officielle et découverte de coins qui vous laisse pantois ! (entre autre).

La montagne, ça vous gagne, et ça vous coupe les pattes aussi! Il y a tant de paysage à découvrir, sous le soleil ou sous la neige, que l'on ne voit nul part ailleurs. Mais quand on vient du plancher des vaches, chaque montée un peu sévère vous donne l'impression de grimper l'Everest!



Je ne vous cache pas que pour la sportive du dimanche que je suis (hormis la piscine), l'effort a parfois (souvent) été terrible. Les mètres de dénivelés étant annoncés comme finger in the noze par ma guide, mais me faisant cracher mes poumons, ajouté à un très léger problème de vertige qui vous paralyse presque. Et cette impression de jambes lourdes, de se traîner... Ca donne pas envie hein?
Et pourtant... Je ne regrette aucune de ces séances de tortures tant le panorama qu'elles offraient était sublime.

Le Salève:

La petite ballade sympathique qui m'a révélé à moi même que j'étais sujette au vertige, chose que j'ignorais. Niveau grimpette, le Salève peut être rude, mais de nombreux sentiers, avec parking partent de plus haut. Ma première n'était pas tellement rude coté dénivelé, mais coté vide profond à quelques mètres de vos pieds, c'était plutôt sévère. Si bien que j'ai eu les jambes coupées pendant quelques secondes, incapable de faire un pas, avant d'avancer avec la rapidité d'une tortue asthmatique, longeant au maximum la paroi de la montagne.
Mais la vue au sommet en vaut la peine. Une vue complète des environs,et surtout des deux lacs, le Léman et celui d'Annecy!



Le Parmelan:

"Cette rando, il y a des enfants qui la font en tong, c'est ultra touristique!" Mon oeil, ouais!
Après avoir cru mourir en voiture face aux routes de montagnes étriquées faites de gros virages ouvrant sur le vide, on était encore loin du compte niveau sensation.
Jambes lourdes, poumons en feux, cœurs voulant sortir de ma cage thoracique ("c'est bon pour le cardio), toutes ces sensations désagréables disparaissent rapidement face à la peur du vide. Je n'en menais pas large, je vous le cache pas. Et voir des enfants (qui n'étaient pas en tong!) nous doubler sans grande difficultés, a un peu mis à mal ma fierté.

Mais là aussi, le panorama était à couper le souffle. On dominait littéralement les montagnes, et encore plus, le ciel lui même, voguant au dessus des nuages. Les chocards peu farouche nous tenaient compagnie (essayant de voler notre pique nique surtout).


Le chemin du retour nous montra un paysage totalement différent de la montagne. Un désert de pierre,à perte de vue. Sans les énormes traces marquées au fluo pour nous indiquer notre chemin, je pense qu'il serait très facile de errer des heures avant de pouvoir retrouver son chemin.
Le Parmelan est sans nul doute La meilleure randonnée que j'ai pu faire!



Le mur des Moines et Le lac d'Annecy

Vestige archéologique, bois fournis, vue imprenable sur le lac et paysages de malade! Annecy ne déçoit jamais question panorama. Ni en ce qui concerne de vous couper les jambes. Les alentours du lac ne peuvent que être magnifique. Les sentiers ne sont pas toujours bien organisés, il faut parfois traverser une belle route bétonnée où des voitures dépassant à peine les 70km/h en plein virage vous frôlent. Mais hormis ce détail, flâner parmi les arbres centenaires, rêver de piquer une tête dans un lac au bleu transparent, c'était vraiment affreux! Et sportif aussi, il faut le reconnaître! 



Sixt fer à cheval

Un vallon entre deux montagnes, parcouru de cascades, de sentier, de torrents !
J'ai découvert cet endroit en plein été sous 40°C. La ballade est plutôt sympathique. C'était ma toute première randonnée, mon guide m'a donc épargné la super grimpette menant au sommet, n'ayant pas foi en mes faibles mollets.
Mais le vallon était super. On est remonté le long d'un torrent bouillonnant d'eau glacé. Torrent alimenté par différentes cascades. Cascades issus de montagne de glace. Littéralement. Soleil de plomb, et énooooorme bloc de glace, posé là comme si de rien, qui fond lentement en plic plic régulier. Plic plic qui quelques mètres en contrebas forme une cascade, alimentant le torrent...etc...
Et sous 40°C, on a pas réfléchi longtemps, on a plongé les pieds. Alors oui, l'eau des glaciers était foudroyante de froid, douloureuse en absence de mouvement, mais face à la fournaise environnante, on a eu du mal à ne pas barboter. Les chaussures de marche n'ont mis qu'à peine une heure à sécher une fois rentré, mais c'était la ballade la plus atypique que j'ai pu faire. Les pieds dans l'eau, avec pour seule compagnie les chiens, les chevaux et les regards amusés des autres touristes, envieux mais n'osant pas nous rejoindre.






Pointe de Surcou:

La montagne est fascinante. Ou comment une journée grise sous une couche épaisse de nuage ce transforme en bain de soleil. Il suffit souvent de monter un peu (beaucoup), pour être littéralement au dessus des nuages et trouver le soleil.
La pointe de Surcou a été sans nul doute la grimpette la plus fastidieuse que j'ai pu faire. Grimper dans les bois, grimper dans un pré, grimper toujours grimper, en se demandant pourquoi on se fait autant de mal, avec une nymphette à coté de vous qui est tout sourire et ne semble pas ressentir la moindre trace de fatigue (difficile de ne pas détester ces gens là, n'est ce pas).
Et puis on arrive au sommet. Et il est là, au fond, à peine visible, entouré de barrières de montagnes sans doute toutes aussi impressionnantes mais qui n'ont pas son prestige: le Mont Blanc.
Mais j'avoue avoir été plus impressionnée par la vue sur la vallée en contrebas, une véritable cuvette, recouverte de ces épais nuage. On aurait dit du coton, et une petite envie de me jeter dedans m'a traversé un quart de seconde.
Le souci, quand on grimpe grimpe grimpe, c'est qu'il faut descendre descendre descendre! Et je ne le pensais pas, mais marcher en freinant des quatre fers, ça fait les cuisses! Et le couché de soleil nous a surprit. Alors certes celà fait des couleurs magnifiques dans le paysage, mais finir un chemin escarpé à la frontale... non, en fait c'était plutôt sympa!





Monnetier Mornex

Petite ville coincée entre deux grandes, Monnetier Mornex regorge pourtant de jolies ballade à ceux qui veulent se donner la peine de les trouver. Hormis le Salève, de nombreux sentiers balafrent les bois foisonnant. J'ai eu la chance de m'y balader l'automne dernier, saison où la nature revêt ses plus belles couleurs à mon gout. Mais attention, ces sentiers envoient également du steak, chaussures de randonnées obligatoires!




Pointe de Miribel:

Le soleil cognait déjà depuis plusieurs semaines, et l'hiver avait été pauvre niveau poudreuse. Mais il suffit de grimper, et même sous un ciel bleu, vous arrivez toujours à trouver de la neige. De la neige parsemée de fleurs! j'ai tout de suite visualisé l'un de ces contes pour enfant ou les saisons ont chacune leur territoire, m'imaginant à le frontière entre l'hiver et le printemps.
Cette excursion consistait en gros à monter une grosse butte (une montagne quoi), mais sans forêt, sans vide, sans trop de paysages qui vous font vous attarder en flânant.
Et puis, vous commencer à croiser des énormes calvaires. Pas un ou deux, mais bien une dizaine, en ligne droit, vous guidant vers le sommet. Puis à nouveau, dominant la montagne en son point culminant.
Et je me suis sentie... toute petite. Non pas à cause de leur taille, mais à cause de l'Histoire dont ils sont chargés. Ces monuments en pierre, vestiges du passé, sont dressés depuis plusieurs siècles. Et ils ne sont pas implantés sur le plancher des vaches, mais bien après avoir grimpé un sévère dénivelé. Je ne pouvais pas passer devant sans me demander comment ils avaient pu être érigés, et combien de personne étaient venus en pèlerinage au cours du temps, avant de n'être visités que par les touristes dont je fais partie.




Enfilez vos chaussures de marches, et allez explorer vos horizons, de superbes coins se cachent partout autour de vous! L'effort fait souvent mal aux fesses, mais le lendemain, vous êtes fier de vos courbatures, même si vous vous traînez comme une petite vieille.
Et pour ceux qui souhaiteraient découvrir la montagne sous la neige, c'est par ici !

(Merci de ne pas utiliser ces photos sans mon autorisation)


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